Les éco-gestes du quotidien : le chauffage

Dans un logement, le gaspillage énergétique représente de 10 à 20% des consommations totales d’énergie.

A confort équivalent, par des gestes simples et gratuits, chacun peut agir au quotidien pour réduire ses consommations. Soyons éco-logiques ! Et commençons par ce qui est le plus évident, le plus facile et le moins cher : la sobriété énergétique !

Votre Espace Conseil FAIRE est aussi là pour vous conseiller sur les éco-gestes.

Contexte

En France

En France, tous logements confondus, le chauffage représente, en moyenne, 65% des consommations énergétiques d’un logement pour une dépense moyenne d’environ 1150 € par foyer. (ADEME, Les chiffres clés du bâtiment 2013 ; AJENA)

Et en Bourgogne-Franche-Comté ?

Selon la nature du logement (appartement, maison individuelle), son âge,  son niveau d’isolation et bien sûr la rigueur climatique,  le chauffage peut représenter jusqu’à 90% des dépenses d’un foyer.

Selon l’INSEE (décembre 2015), la facture annuelle de chauffage d’un ménage en Bourgogne-Franche-Comté s’élève à 1 560 €.

Chauffer une maison coûte en moyenne 1 800 € par an en Bourgogne-Franche-Comté contre 1 200 € pour un appartement.

Comment agir au quotidien ?

En matière de sobriété énergétique, certaines actions relèvent du changement de comportement par rapport à l’utilisation de son chauffage, d’autres actions concernent l’amélioration du système de chauffage par de petits investissements.

Commençons par le plus simple, le plus logique et le moins cher, les actions de bon sens !

  • En cas de sensation de froid, au lieu de monter le thermostat, j’enfile un habit supplémentaire : utiliser une couverture, mettre des tapis sur les planchers froids, éloignez-vous au maximum des murs non isolés et des huisseries non étanches
  • Eviter au maximum l’utilisation de chauffage d’appoint ! (électrique, gaz, pétrole) qui augmentent fortement les consommations et donc les coûts, économiques et écologiques. Sans compter les pollutions intérieures générées par les émissions des chauffages d’appoint gaz ou pétrole.
  • Je règle à la bonne température.

 ⇒ Pour gérer au mieux les températures moyennes : j’installe des thermomètres hygromètres dans le logement.

 En effet, il vaut mieux mesurer objectivement  une température et un taux d’humidité dans l’air que de faire confiance à son « ressenti ». Régler un système de chauffage sans mesure de la température serait comme vouloir être à l’heure à un rendez-vous sans avoir de montre …

Le « confort thermique » ?

 La notion de « confort thermique » varie d’un individu à l’autre et est liée à la température ressentie par notre corps.

En fonction de la proximité d’une paroi froide (non isolée), de défaut d’étanchéité à l’air (isolation, huisseries), du taux d’humidité relative de l’air, de notre habillement et de notre propre métabolisme, tous ces paramètres vont influer sur notre « ressenti », il est donc primordial de bénéficier d’une information objective pour gérer au mieux son chauffage.

La plage de confort pour l’hygrométrie se situe entre 40 et 60% d’humidité dans l’air.

 ⇒ Opter pour une température maximale de 20°C dans les pièces à vivre et 17°C dans les chambres.

Mais combien coûte réellement 1°C en plus ou en moins ?

1°C de moins dans le logement en moyenne, c’est 7% d’économies sur la facture, soit, selon le logement, entre 70 € et 150 € d’économie de chauffage par an …

Moins le vitrage est performant, et plus la fermeture des volets se ressentira sur la déperdition de la fenêtre :

  • de l’ordre de 30% de mieux pour du simple vitrage ;
  • 15% pour du double-vitrage posé il y a vingt ans ;
  • 5% pour du double ou triple-vitrage moderne.

Source : https://www.energie-environnement.ch

  • Couper ou baisser le chauffage quand vous aérez votre logement : pour votre santé et la qualité de l’air intérieur, il est important de bien ventiler et aérer les logements (10 mn par jour).
  • En hiver, fermer les volets et rideaux la nuit : cela évite la sensation d’inconfort dû à l’effet de paroi froide des huisseries. Si vous n’avez pas de volets, favoriser des rideaux épais à toutes les fenêtres des pièces chauffées.
  • En hiver, dans la journée, je pense à ouvrir les volets et rideaux des fenêtres exposées au soleil.
  • En cas d’absence pour la journée, je pense à baisser le thermostat pour maintenir 17°C.
  • En cas d’absence de plus de 48h, je positionne le thermostat sur la position minimum ou, mieux, en position hors gel (8°C à 10°C environ).
  • Penser à bien cloisonner les espaces et fermer les portes pour avoir des consignes de chauffage différentes  entre les pièces de jour et de nuit.

Si votre cage d’escalier est ouverte et que vous ne souhaitez pas chauffer l’étage à la même température, il est conseillé, si la configuration le permet, d’installer un rideau pour empêcher la chaleur de monter et ne chauffer, ainsi,  que le volume souhaité.

  • Je dégage les radiateurs de tout obstacle à la circulation de la chaleur et je pense à les dépoussiérer : ne rien poser sur les radiateurs (livre, tablette, couverture …) et ne mettre ni rideau ni meuble devant afin de faciliter la diffusion de la chaleur.

Il est également possible, par de faibles investissements, d’améliorer le confort lié au chauffage tout en faisant des économies d’énergie.

  • Vérifier régulièrement l’étanchéité à l’air de vos huisseries (fenêtres, portes et trappes).

Avant que l’hiver s’installe, vérifier les portes (extérieures ou de service) et les fenêtres du logement à la recherche des défauts d’étanchéité (joints décollés, encadrement des fenêtres, fissures …).

Pour pallier à ces petites déperditions de chaleur à moindre coût, équipez-vous d’un joint isolant adhésif, voire de mastic d’étanchéité pour rendre vos fenêtres et portes plus étanches. Si vous avez des boudins de porte, placez-les au pied des portes.

  • Je réalise l’entretien des équipements et du réseau de chauffage.
  • Faire entretenir sa chaudière une fois par an par un professionnel agréé : un entretien régulier de la chaudière représente 8 à 12% d’économies d’énergie et augmente la durée de vie de vos appareils.
  • Une fois par an, pensez à purger votre réseau de radiateurs  lorsque vous entendez un bruit de « gargouillement » dans les radiateurs notamment ceux présents à l’étage ou en bout de réseau ou que certains radiateurs chauffent peu ou pas du tout en partie haute.

Cette purge vous évitera des surconsommations d’énergie pour obtenir la même température de confort.

Vous voulez tout savoir sur la conduite de vos équipements de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire et de ventilation ?

Consultez le guide de l’usager avec, pour chaque équipement, des conseils pour réaliser des économies et assurer la pérennité de votre matériel.

  • Procéder, tous les 5 ans minimum, à un désembouage du réseau de chauffage pour éliminer les boues et le tartre qui, avec le temps, peuvent venir s’accumuler dans votre réseau de radiateurs

Une installation bien entretenue offrira un meilleur rendement énergétique (gain jusqu’à 10 ou 15 % sur la facture d’énergie par an), sera mieux protégée contre les pannes et durera plus longtemps.

  • J’isole les tuyaux de circulation du chauffage et d’eau chaude qui traversent des parties non chauffées (garage, sous-sol, vide sanitaire, combles …)

Le calorifugeage (isolation des canalisations) peut vous permettre, à moindre frais, de limiter les pertes d’énergie lors de la distribution d’eau chaude ou de chauffage dans votre habitat. Le calorifugeage est indispensable quand vos canalisations traversent des pièces non chauffées, comme les garages ou les caves. Il est possible, et recommandé, d’isoler également les vannes et accessoires hydrauliques.

  • Pour que vos radiateurs consomment moins d’énergie sans avoir à les changer, équipez-les de robinets thermostatiques pour les maintenir à la température choisie, compte tenu du type d’occupation de la pièce et de la température désirée (chambre ou séjour).

 Une exception : on ne posera pas de robinet thermostatique dans une pièce accueillant également un thermostat d’ambiance. 

L’utilisation d’un robinet thermostatique ?

Ces robinets comportent un thermostat intégré. En position « 3 » ils sont censés réguler la température aux alentours de 19 ou 20 °C, ce qui correspond à la température de confort. Pendant la période d’utilisation d’une salle de bain, la position « 4 » devrait vous permettre d’atteindre une température plus confortable (environ 22 °C).

Tant que la température souhaitée n’est pas atteinte, le robinet est ouvert à fond. Il ne sert donc à rien de le positionner sur 5 ou 6 pour qu’il chauffe plus vite. Il se bloquera simplement à une température plus élevée, provoquant ainsi une surchauffe et une surconsommation.

  • J’opte pour une régulation et une programmation performantes : cela optimise le fonctionnement du chauffage, permet d’éviter le gaspillage et de réduire de 5 à 15% la consommation d’énergie.

La régulation permet de maintenir la température ambiante à une valeur choisie, elle permet de stabiliser le confort thermique en optimisant le fonctionnement de la chaudière.

La programmation vient compléter la régulation en permettant de faire varier la température  de consigne en fonction du moment de la journée et du jour de la semaine. Il est donc possible d’établir un programme d’occupation ou d’absence dans le logement.

Comment se servir d’un thermostat programmable ?

Cet appareil permet de faire varier automatiquement la température du logement  en fonction des besoins.

  • Etape 1 : déterminez votre température « de confort » : 19 ou 20 °C. Ce réglage correspond souvent à la position « Soleil ».
  • Etape 2 : déterminez la température « économe » : 17 °C recommandés (position « Lune »).
  • Etape 3 : indiquez, pour chaque jour de la semaine (lundi = 1, mardi = 2, etc.) et pour chaque heure si vous souhaitez un chauffage « confort » ou « économe ». Si le thermostat permet de programmer plusieurs zones (en général 2 ou trois), il faut faire cette programmation pour chaque zone, jour par jour et heure par heure. Ces appareils disposent souvent de réglages préprogrammés : hors-gel, absence temporaire, etc.

Evitez de les laisser sur la position « confort » en permanence !

Dernier conseil, prenez en compte l’inertie thermique en anticipant la température souhaitée.

Par exemple si vous rentrez du travail à 18h, programmer 20°C à partir de 17h. Et inversement pour la nuit si vous souhaitez une température de 17°C à 22h, programmer 17°C à partir de 21h.

Contactez votre Espace Conseil FAIRE pour en savoir plus.

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